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13 novembre 2013

Eux sur la photo

Eux sur la photo117

Eux sur la photo

Hélène Gestern

Édition Arléa (collection 1er mille)

Août 2011

EAN : 9782869599512

 

Eux sur la photo  est un premier roman qui a réussi une très belle entrée dans le petit monde des Lettres Françaises. C’est une amie chère, ma fille de l’Erdre, qui m’a offert ce récit délicat aux accents intimes, assurée que nous nous retrouverions en complicité de lecture en découvrant l’élégance qui préside à l’écriture de cette histoire.

Sur le fond comme sur la forme, Hélène Gestern démontre une habileté narrative en procédant par petites touches, puisqu’elle a choisi la progression épistolaire, offrant   alternativement à ses deux protagonistes Hélène Nivert et Stéphane Crüsten,   les fils à tirer pour démêler les secrets des deux familles. Il revient à Hélène de lancer l’affaire, confrontée au deuil à venir de sa belle-mère. Hélène n’a pas vraiment  connu sa mère, décédée quand elle n’avait que trois ans. Elle s’est longtemps résolue l’obscurité concernant sa mère, mais la découverte fortuite d’une photographie ancienne libère tout à coup ce besoin de mettre au jour ce qu’elle réalise être un tabou. Pourquoi ce silence obstiné concernant  la personnalité et les raisons de la disparition maternelle ?

À des centaines de kilomètres, l’annonce dans le journal interpelle un jeune chercheur botaniste, qui reconnaît son père sur le cliché édité. Car si le père de Stéphane n’a pas disparu aussi tôt que la mère d’Hélène, il a été un parent présent-absent, brisant son couple, refusant intimité et partage à ses fils. Sur ce point, les motivations d’Hélène avivent la curiosité de Stéphane. La correspondance s’établit entre Hélène et Stéphane, formelle au départ, leur curiosité réciproque bridée par la pudeur naturelle. Hélène Gestern traduit habilement la progression de la confiance  graduellement établie, même si en réalité le lecteur n’est pas dupe et s’attend au tour sentimental de leur relation. Admettons que ce soit là le point faible de l’intrigue.   En revanche, la quête d’identité des parents tient en haleine jusqu’au bout, et les derniers rebondissements sont touchants.

L’écriture de’Hélène Gestern est belle, simple et touchante. Une petite recherche Internet permet de voir que son roman a touché beaucoup de cercles de lecteurs à travers l’hexagone. Elle vient de publier un second roman, toujours chez Arléa. 

 

 

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